
Malheur à celui qui coupe la parole. Si je coupe la parole, je serais cet être égocentrique, mal poli, en prise avec son besoin de se faire légitimer, voire d’assoir son pouvoir.
Amusons nous et autorisons nous une petite variation autour de cette expression qui a pris son envol à partir des années 80 au regard de l’histoire des textes publiés.
J’ai d’abord parlé des journalistes qui couperaient la parole pour le » bien des auditeurs ; ensuite j’ai évoqué le cas d’une autre espèce disposant de la même manie : les hommes ; ils coupent la parole des femmes d’une manière suffisamment fréquente et répandue pour que cette réalité soit consacrée sociologiquement : on appelle cela le Manterrupting, vous connaissez ? Puis j’ai partagé le constat que cette limite nous concerne tous et que l’on vit dans une société où la parole s’est démocratisée tandis qu’elle est engagée dans un processus d’affranchissement des hiérarchies traditionnelles. Tout le monde a le droit de parler, tout le monde (ou presque !) veut parler, et chacun peut être amené à couper la parole de l’autre. Au final quand une personne coupe la parole à une autre personne, est-il pertinent d’aller chercher des solutions …read more